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Quelques éclats de nos côtes
Phares de la Bretagne
Bonjour, à travers ces quelques lignes vous pourrez découvrir une bréve présentation de 13 phares de Bretagne.
13, chiffres emblématique, comme l'histoire et l'image de ces chef d'oeuvre de nos rivages, forgée au fil du temps. Ces phares qui balisent les côtes bretonnes sont parmis les plus puissants, les plus hauts et les plus exposés d'Europe, voire du monde. Ils apportent leurs éclairage à des routes parmis les plus délicates à naviguer. Voiçi leurs histoire.........
D'avance je remercie François Bertin et Pierre-André Cousin, ainsi que Georges Pernoud et toute son équipe pour son remarquable magasine dont je commet l'affront dans répéter le nom "Thalassa tous les vendredi soir sur FR3 à 20 h 50" De la sympathie, de l'Humour et du Savoir, Merci.
La construction des phares en Bretagne s'est étalée sur prés de cinq siècles avec une très forte densité de construction qui débute au milieu du 19éme siècle à la découverte de la lentille de Fresnel.
Au 15éme siècle, il n'existait quasiment comme éclairage que le feu de l'abbaye Saint-Mathieu, situé à la pointe du même nom "environs de Brest".
L'éclairage de la pointe de Penmarch, le siécle suivant et la création du phare du Stiff sur l'ile d'ouessant au 17éme siècle seront les seules créations notables.
Il faudra attendre la grande vague de construction des années 1835-1840 pour voir les côtes de Bretagne se sécuriser un peu plus avec la modernisation de la pointe Saint-Mathieu et de Penmarch, la mise en chantier de Goulphar à Belle-Ile, les phares de l'ile de Batz, l'ile de Sein, le Bec du Raz.
En 1845-1859 verra l'édification des sites de l'ile Vierge et de Kermorvan et les vingt années qui suivent vont connaître l'ère des grands travaux avec la mise en chantier des phares de Créac'h, du four, des Pierre Noires, dAr-Men et de la Vieille.
Les premières années du 20éme siècle vont consacrer les grandes réalisations que seront les phares d'Eckmûhl, de la Vierge, de la Jument et de Kéréon.
Si aujourd'hui, il est quasiment impossible de voir une tourelle être emportée par la mer en furie, de 1860 à 1925 on en dénombrera pas moins d'une soixantaine anéanties par les flôts. Quand on sait qu'une bonne moitié le fût au large des rècifs bordant les côtes du Finistère, on mesure mieux les risques qu'on pris souvent les ingénieurs, les batisseurs puis les gardiens de phares pour données ainsi vie sur ce qui reste une fantastique épopée technique pleine d'audace et d'humanité.
Dans un monde balloté par les événement et les soubressauts de l'histoire, le phare reste un élément étonnamant présent de l'imagination humaine.
-Grande Dates de l'Histoire des Phares en France
40 après Jésus-Christ: Edification par les romains de la tour d'ordre balisant l'entrée du port de Boulogne
1584 Construction du phare de Cordouan dans l'estuaire de la Gironde. Deuxième édifice français à être classé monument historique, il est appelé, " le roi des phares, le phare des rois". Allumé en 1611, il remplace l'antique phare élevé à la même place par le prince Noir en 1355.
1695 Création par Vauban, sur l'ile d'Ouessant, du phare du Stiff, toujours en activité aujourd'hui.
1791 Un ingénieur de la Marine bordelaise, Teulère et le chevalier Charles de Borda mettent au point les premiers phares à réflecteurs paraboliques.
1792 Mise en place d'une première administrationspécifique chargé du balisage et de l'éclairage des côtes de France, le Service des Phares et Balises.
1800 La France dispose de 24 phares.
1806 Transformation du Service en Administration des Phares
1822 Premier phare construit en mer en France, le Phare du Four, au large du port du Croisic, est allumé en 1822.
1823 Véritable innovation autant qu'exploit technique, l'ingénieur Augustin Fresnel met au point les phares lenticulaires avec la création des lentilles à échelons.
1825 Lancement d'un programme général d'éclairage des côtes de France par de Rossel et fresnel
1834 Construction du phare des Héaux-de-Bréhat par l'architecte Léonce Reynaud qui deviendra directeur de l'administration des phares et signera 131 créations de phares sur 290 en trente ans d'activité. Léonce Reynaud est un peu "le père des phares français".
1853 La France dispose de 169 phares.
1864 Première utilisation de lénergie électrique pour l'éclairage et la rotation des lanternes.
1875 De nombreux édifices sont éclairés à l'huile minérale.
1883 La France dispose de 361 phares
1892 Pour la première fois au monde, un phare, celui de la Teignouse, au large de la presqu'ile de Quiberon est équipé d'une optique flottant sur une cuve de mercure. Peu de frottement, pas d'a coups, une vitesse de rotation accrue et constante, le progrès est indéniable.
1902 Le plus grand phare d'Europe est allumé sur l'ile Vierge.
1936 Inauguration du " premier phare automatique au milieu des flots".
1944 De nombreux phares sont détruit ou sérieusement endommagés par la guerre.
1954 Le dernier grand phare en mer construit en France. Les Roches-Douvres, est allumé en 1954. Il remplace le phare entièrement métallique érigé en 1867 et détruit par les allemeands en 1944.
2006
Voir la numérotation sur la carte au début de l'article
La qualité de la carte est mauvaise, il est bien dommage de juger sur les apparences.
Les repésentations visuelle des phares sont disponible dans la rubrique "album photos"
1 Les roches-Douvres
2 Les Heaux-de-Bréhat
3 Ile Vierge II
4 Le Stiff
5 Le Créac'h d'Ouessant
6 La Jument
7 Kéréon
8 Les Pierres-Noires
9 La Pointe Saint-Mathieu
10 Ar-Men
11 La Vieille
12 Eckmuhl
13 Belle-Ile Goulphar
Les Roches-Douvres
Présentation:
Hauteur total: 65 mètres
Hauteur du plan focal: 74 mètres au dessus de la mer.
Descritif: Tour ronde sur logis de 5 étages de forme ovoîde
Période de construction: 1948-1954.
Mise en service: 13 juillet 1954
Lanterne: 2 lampes halogènes métalliques de 250 W. Délivrant 5 millions de Candelas.
Optique: 2 secteurs de 4 panneaux rotatifs d'une focale de 30 centimètres.
Portée: 24 miles nautiques soit 45 kilomètres.
Signal: 1 éclat blanc toutes les 5 secondes.
Actuellement automatisé
Phares et Balises N°051.
Historique:
Primitivement le phare des Roches-Douvres étais un des rares essais d'un concept satisfaisant sur le papier mais présentait à l'usage de notables inconvénients.
Il s'agissait de jucher le feu dans une tour entiérement métallique de 48,3 mètres de haut pour un diamètre de 11 mètres à la base se rétrécissant à 4 mètres pour la plate forme.
Le phare "tout métal" sera exposé à l'esposition universelle de 1867 à Paris avant d'être érigé à vingt milles nautiques des côtes.
Cette première version du phare des Roches-Douvres, élevée en 1868 sous la direction de l'ingénieur Léonce Reynaud, sera fortement endommagée par les troupes allemandes en 1944. Il est alors décidé de le reconstruire intégralement mais cette fois, on retoune à la bonne vieille maçonnerie traditionnelle. Il est vrai que, tant en entretien qu'en confort d'utilisation, la pierre reste bien préférable au métal. L'antique échafaudage métallique recouvert de plaques de tôle suintait en permanence l'humidité.
De plus, les jours de tempête, le vent qui s'engouffrait dans ce gigantesque tuyau d'orgue rendait fous les gardiens.
La destruction du phare ne fait pas que des mécontents. Il est donc entièrement redessiné et rebâti en 1948. Désormais, les gardiens doivent escalader les 269 marches de son escalier pour accéder à la lanterne d'une intensité lumineuse de plus de 5 millions de Candelas. Dessiné par les architectes malouins Hardion et Auffret il est réalisé en maçonnerie alternant les couches de granit rose et gris de la région de Trégastel.
Inauguré le 14 juillet 1954, les Roches-Douvres est le dernier phare en mer construit en France.
Sa position, au large de Paimpol entre les côtes de Bretagne et les Iles Anglo-Normandes, en fait le phare le plus éloigné des côtes de toute l'Europe.
Les Héaux-de-Bréhat
Présentation:
Hauteur total: 57 mètres au dessus de la mer.
Hauteur du plan focal: 55 mètres au dessus de la mer.
Descritif: Tour ronde sur massif en arc d'ellipse élevé en mer.
Période de construction: 1836-1839
Mise en service: 1er février 1840.
Lanterne: lampe halogène 180 W.
Optique: Lentille horizon d'une focale de 50 cms
Portée: 18 milles nautiques soit plus de 33 kilomètres.
Signal: Feu blanc, rouge et vert, 3 occultations en 12 secondes.
Actuellement automatisé et télécontrôlé.
Phares et Balises N°027.
Historique:
Le projet d'ériger un phare au large de l'ile de Bréhat a été entièrement conduit par Léonce Reynaud. Ce jeune polytechnicien de 32 ans, qui deviendra plus tard directeur de la Commission des phares, vas y révéler d'authentiques qualités d'ingénieur et d'architecte.
Le site choisi est un plateau rocheux de 500 mètres de diamètre dont la particularité est d'être entièrement recouvert à marée haute.
Ces récifs, qui portent le nom évocateur d'Epées de Tréguier, sont situés à une dizaine de kilomètres au sud-est de l'ile de Bréhat. C'est Léonor Fresnel, frére d'Augustin Fresnel et secrétaire de la Commission des phares, qui confie à Léonce Reynaud le projet en 1834.
L'architecte va y donner toute la mesure de son talent, l'édifice est remarquable à la fois par ses lignes et son audace technique.
Le feu est allumé pour la premiére fois, le 1er février 1840. L'exploit est concret, mais la somme déboursée pour qu'il le soit, atteint des sommet puisque l'édifice a coûté la somme de 531 700 francs de l'époque. Au fil des l'avancée du chantier, le devis initial a plus que doublé, et cela sans compter l'appareil optique et la lanterne proprement dite.
De nombreux accident mortels, des mouvements de gréve, la perte de plusieurs chalands de transport ont émaillé la construction de cet édifice qui sera finalement dynamité par les allemands en 1944 comme beaucoup d'autres phares en France. Reconstruite et exhaussée, cent soixante ans aprés sa création, la tour continue inlassablement de baliser le récif des Héaux-de-Bréhat.
Le phare compte neuf étages y compris la plate forme de la lanterne. Le couronnement inférieur est décoré d'une succession de moulures avec une balustrade à dés. Le couronneme supérieur reprend la balustrade à dés mais avec desconsoles assemblées par des plates-bandes. Si le diamètre de la tour à sa base est de 13.70 mètres, son soubassement a un diamètre variable qui va de 8.6 mètres à 13.7 mètres. Son escalier compte 15 révolutions de 14 marches pour un diamètre constant de 1.75 mètre.
Avec le phare des Roches-Douvres, les Héaux-de-Bréhat est l'un des deux phares bretons au large à être du premier ordre.
Ile Vierge II
Présentation:
Hauteur total: 82.5 mètres.
Hauteur du plan focal: 84.5 mètres au dessus du niveau de la mer.
Descritif: Tour et soubassement ronds.
Période de construction: 1897-1902.
Mise en service: 1er Mars 1902.
Lanterne: lampe halogène de 650 W.
Optique: Lentille 4 panneaux au quart d'une focale de 50 cms.
Portée: 27 milles nautiques soit 50 kilomètres.
Signal: 1 éclat blanc toutes les 5 secondes
Actuellement automatisé et gardienné
Phare et Balises N°007
Historique:
L'ile Vierge II remplace son prédécesseur qui était une simple tour carrée abritant un feu de troisiéme ordre d'une portée de seulement 18 milles nautiques.
L'ile Vierge est située a l'embouchure de l'Aber Wrac'h à un peu plus d'un kilomètre de la côte. Avec sa tour haute de 74 mètres l'ile Vierge II bat de 3 mètres le record détenu par le phare normand de Gatteville-Barfleur surélevé en 1835. Fabriqué en partie en pierre de Kersanton, le phare de l'ile Vierge II est constitué d'une tour cylindrique monté sur un soubassement circulaire de 16 mètres de large. Le phare a la particularité d'avoir ses murs intérieurs recouverts de 12500 plaques d'opaline d'origine italienne scellées sur de la brique de parement.
Cette décision qui peut sembler à priori d'ordre esthétique dans les phares d'Eckmûhl et de la Canche, a pour but surtout de neutraliser une partie de la condensation importante qui règne dans l'édifice. La volée de 397 marches que doit gravir quotidiennement le gardien pour accéder à la lanterne située à plus de 77 mètres du sol en fait le phare le plus haut d'Europe.
Le couronnement de la plate-forme supérieur qui est composé de consoles assemblées par des arcs surmontés d'une balustrade rapelle les construction médiévales.
A son allumage en 1902, la lanterne originale était équipée d'une lampe à vapeur de pétrole qui portait à 39 milles nautiques de distance, soit à plus de 70 killomètres. Une performance pour l'époque.
Le Stiff
Présentation:
Hauteur Total: 32.40 mètres
Hauteur du plan focal: 89.10 mètres au dessus de la mer.
Descritif: double tour accolée.
Période de construction:
Mise en service: 1699
Lampe: lampe halogène de 650 W.
Optique: lentille de4 panneaux au quart d'une focale de 70 cms.
Portée: 24 milles nautiques soit 50 kilomètres.
Signal: 2 éclat rouges toutes les 20 secondes.
Actuellement automatisé et télécontrôlé.
Phares et Balises N°099.
Historique:
Le Stiff est l'un des plus anciens phares de France puisqu'il existait déja en 1699.
Le seul reproche qu'on pouvait lui faire à l'époque est qu'il n'était allumé que du 1er octobre à la fin mars...
La "tour à feu", comme on disait à l'époque, se présnte comme une double tour accolée.
Le phare du Stiff, qui est situé sur une falaise située au nord-est de l'île, place son foyer lumineux à près de 90 mètres au dessus du niveau de la mer. Au départ équipé d'un rustique feu à bois puis à charbon du type foyer ouvert, le phare du Stiff reçoit en 1782 un système d'éclairage utilisant un réverbère à huile placé dans une lanterne close. Ce matériel était le seul disponible pour l'équipement de l'ensemble des phares et des feux du royaume. La tour à feu du Stiff est ensuite équipée d'un réflecteur parabolique et de lampe Argand puis reçoit le 16 août 1831 une des nouvelles optiques lenticulaires crées par "Augustin Fresnel" vont transformer de façon radicale l'éclairage des côtes de France. En 1857, l'administration décide de doubler l'efficacité du Stiff par un phare de premier ordre beaucoup plus puissant. Situé de l'autre côté de l'ile, au nord-ouest, le phare de Créac'h sera inauguré le 19 décembre 1863. Malgré l'ombre que lui porte son grand frère- le Créac'h est alors le phare le plus puissant du monde, le Stiff ne sera pas oublié. Sa lanterne est plusieurs fois améliorée et en 1883, des logements pour les gardiens seront construits. Seul phare construit sous Vauban encore aujourd'hui en activité, il a été géré par la Marine jusqu'en 1851 avant d'être versé au service maritime des ponts et chaussées. Le feu, qui sera électrifié en 1957, participe au ballisage de l'ile d'ouessant avec quatre autres phares aux noms prestigieux: Créac'h, Nividic, Kéréon, et la Jument.
Symbole de la pérennité du phare sur les côtes, à proximité immédiate de l'antique tour à feu signée par Vauban, se dresse aujourd'hui la tour radar du Stiff. Erigée en 1978, cette tour futuriste en béton surveille les allées et venues des centaines de navires qui empruntent quotidiennenement le rail d'ouessant.
Le Créac'h
Présentation:
Hauteur total: 55 mètres.
Hauteur de plan focal: 74.60 mètres au dessus de la mer.
Descriptif: tour ronde avec corps de logis.
Période de construction: 1859-1863.
Mise en service: 19 décembre 1863.
Lanterne: Lampe aux iodures métalliques de 2000 W
Optique: 4 lentilles de 2 panneaux aux deux-neuvièmes d'une focale de 65 cms.
Portée: 34 milles nautiques soit 63 kilomètres.
Signal: 2 éclats blancs toutes les 10 secondes.
Statut actuel: gardienné et non automatisé.
Phare et Balises N°097.
Historique:
La décision de doubler l'efficacité du phare du Stiff
qui assure seul le balisage des abords de l'île d'Ouessant est prise dès 1857.
Le feu du Stiff est hélas! insuffisant à signaler l'un des parages maritimes les plus dangereux du monde.
Le site de la pointe de Créac'h au nord-ouest de l'ile est choisi. La construction ne pose pas de problèmes particuliers aux ingénieurs et aux ouvriers.
Même si les conditions météorologiques sont quelquefois difficiles, le chantier est assez éloigné de la mer pour être relativement aisé.
Allumé le 19 décembre 1863, le feu est équipé d'une optique de vingt-quatre panneaux.
Elle donne un éclat rouge et deux éclats blanc pour une identification plus sûre du phare au milieu de ses congénères. La tour de Créac'h sera l'un des rares phares à être équipés de signaux sonores destinés à signaler l'île dans les moments de forte brume.
A la demande des marins qui connaissent bien les parages, une trompette à air comprimé est installée au pied du phare en 1866. Mais sa portée est vraiment limitée et le 16 juin 1896, le nauvrage du paquebot anglais "Drummond Castle" à proximité immédiate du phare n'est pas fait pour encourager le développement des systèmes sonores.
L'expérience de la trompette de Créac'h ne connaîtra pas de lendemain. L'édifice a coûté la somme de 267 610 francs de l'époque. Electrifié le 4 novembre 1888 et puissamment renforcé en 1901, il est alors considéré comme le phare le plus puissant du monde.
En 1908, l'administration décide de renforcer l'éclairage du site par temps bouché par l'édification à proximité d'un phare automatique. Piloté et alimenté en électricité par son grand frére de Créac'h, le Nividic, c'est son nom, sera allumé en 1936. Il sera qualifié à l'époque de "premier phare automatique au milieu des flots". En 1939, Créac'h reçoit un nouveau feu à arc électrique qui produit une lumière d'une puissance de 500 millions de candelas, ce qui en fait toujours le phare le plus puissant du monde. Depuis 1988, le phare de Créac'h accueille le musée des phares, un musée entièrement consacré à cette véritable aventure humaine que furent et demeurent, l'éclairage des côtes de l'exagone.
La jument
Présentation:
Hauteur de lédifice: 47.40 mètres.
Hauteur du plan focal: 41.25 mètre au dessus de la mer.
Descriptif: Tour octogonale sur soubassement rond.
Période de construction: 1904-1911.
Mise en service: 15 octobre 1911.
Lanterne: Lampe 250 W
Optique: Lentille 6 panneaux au sixième d'une focale de 70 cms.
Portée: 21 miles nautiques soit 39 kilométres.
Signal: 3 éclats rouges en 15 secondes.
Statut actuel: automatisé et télécontrôle.
Phares et Balises N° 022.
Historique:
Un beau jour de 1904, le ministère des travaux publics reçoit un legs inattendu de 400 000 francs. La seule contrainte à l'acceptation du don est que cet argent devra être obligatoirement consacré à l'édification d'un phare dans un endroit dangereux. Le généreux donateur, un géographe, collectionneur de papillons, Charles-Eugéne Potron suggère même dans son testament les parage tant redoutés d'ouessant. Il impose cependant uneseule condition: que l'ouvrage soit réalisé en sept ans. Le lieu finalement choisi par l'administration est un îlot rocheux situé au sud de l'île d'ouessant à proximité de la chaussée des Pierres Vertes. L'îlot, qui porte le nom breton de Ar Gazek "qui veut dire la Jument", va transmettre son patronyme au phare. Le lieu est particulièrement dangereux. Dans ses parages immédiats, le 7 juillet 1896, le nauvrage du paquebot britannique " Drummond Castle" cause la mort de plus de deux cent cinquante passagers. Les travaux commencent en septembre 1904 avec beaucoup de difficultés.
L'impératif des ingénieurs et des équipes qui travaillent d'arrache-pied sur les quelques rares rochers, qui sortent de l'eau quelques heures par jour est de terminer l'édification du phare avant la date fatidique du 28 mars 1911, date limite imposée par le testamentaire.
L'allumage du feu a finalement lieu quelques jours aprés le délai, le 15 octobre 1911. Mais il faut bien constater que le phare est loin d'être terminé et en octobre 1912, soit un an à peine aprés sa mise en service, il faut renforcer l'assise qui à du mal à supporter le poids de l'édifice et les tempêtes successives. Les travaux de haussement et d'élargissement entrepris avec beaucoup de difficultés suffisent à peine puisquen 1934, il faut haubaner la tour qui s'effrite avec des filins d'acier placés à l'intérieur de l'édifice.
En 1937, son éclairage est améliorere et désormais alimenté par des bonbonnes de propane.
L'ouvrage aura finalement coûté la somme de 850 00 francs de l'époque, soit plus du double qu'avait prévu Charles-Eugène Potron, qui signe là l'un des phares les plus emblématiques du monde. Les derniers gardiens de la Jument quitteront ce symbole universel en juillet 1991.
Kéréon
Présentation:
Hauteur de l'édifice: 47.25 mètres
Hauteur du plan focal: 44 mètres au-dessus de la mer
Descriptif: tour ronde sur soubassement rond
Période de construction 1907-1916
Mise en service: 1916
Lanterne: Lampe halogène 180 W.
Optique: Lentille horizon d'une focale de 92 cms
Portée: 17 milles nautiques soit 31 killomètres
Signal: 3 occultations toutes les 24 secondes, feu blanc et rouge.
Statut actuel: gardienné et automatisé.
Phares et Balises N°014
Historique:
Destiné à renforcer le balisage des parages de l'ile d'Ouessant, la construction d'un feu sur les rochers redoutés de Men Tensel est décidée le 17 juin 1907.
En 1010, l'administration accepte un legs de plusieurs centaines de milliers de frans pour financer son édification à condition que ce feu porte le nom d'un jeune officier de marine guillotiné à la Révolution, Charles-Marie le Dall de Kéréon. Jusqu'à ce don, le feu édifié sur le plateau rocheux batisé Men Tensel, qui signifie la "pierre hargneuse", situé entre les îles d'ouessant et de Molène au milieu du chenal de Fromveur, devait être une simple tourelle munie d'un feu automatique. Le 31 janvier 1910, l'administration des phares, qui se trouve donc en possession d'une véritable fortune, va modifier son projet pour un phare beaucoup plus ambitieux.
De nombreux accidents et l'entrée dans la guerre en 1914 vont retarder l'éxécution des travaux, mais le chantiere reprend rapidement et le feu de Kéréon sera finalement allumé le 25 octobre 1916. Au final l'édifice a coûté la somme de 975 mille francs de l'époque, faisant de Kéréon le phare français le plus cher jmaisconstruit. Il faut dire que l'agencement et la décoration intérieurs ont été particuliérement soignés.
Les murs intérieurs des piéces sont entièrement recouverts de lambris de chêne, la salle d'honneur est décorée de panneaux de chêne avec au sol un parquet marqueté de chêne, d'acajou et d'ébène, ce qui fait de Kéréon le phare le plus somptueux jamais réalisé. Batisé le "palace" par ses gardiens, Kéréon est le dernier phare français en mer encore habité.
Nota: Charles-Marie le Dall de Kéréon était enseigne de vaisseau dans la marine quand il mourut à l'âge de 19 ans, guillotiné le 9 février 1794.
En 1910, sa petit-nièce, Mme Le Baudy, décide de consacrer une partie de sa fortune à l'érection d'un monument à la gloire de son grand-oncle. La somme de 585 mille francs, va permettre à l'administration de construire un phare d'une opulence et d'un luxe rarement rencontrés.
Les Pierres-Noires
Présentation:
Hauteur de l'édifice: 28 mètres.
Hauteur de plan focal: 30,50 mètres au- dessus de la mer.
Descriptif: Tour tronconique.
Période de construction: 1860-1872.
Mise en service: 1872
Lanterne: Lampe 250 W.
Optique: Lentille 4 panneaux au quart d'une focale de 50 cms.
Portée: 20 milles nautiques soit 37 kilomètres.
Signal: 1 éclat rouge en 5 secondes.
Statut actuel: automatisé et télécontrôlé.
Historique:
Le site choisi se situe au large de la pointe Saint-Mathieu sur le plateau trés dangereux des pierres-Noires.
Première tour à ne pas reprendre le principe architectural du pied évasé, la tour est fabriquée partiellement en pierre de Kersanton. Sans empattement, l'édifice qui mesure à sa base 10 mètres de diamètre pour 28 mètres de haut a nécessité 937 mètres cubes de maçonnerie.
L'ouvrage est construit sous les ordres de l'ingénieur Victor Fenoux, qui récidivera deux ans plus tard sur le site du Four.
C'est à cet ingénieur audacieux que l'on doit le véritable exploit de terminer la difficile et interminable édification du phare d'Ar-Men, l'Enfer des enfer.
Allumé en 1872, le phare des pierres-Noires qui a coûté la somme de 355 mille francs de l'époque, possède un frère jumeau construit deux ans plus tard: le phare du Four qui balise le chenal du même nom au large d'Ouessant.
Mais si les Pierres-Noires ne recevra sa livrée de peinture rouge et blanche qu'en 1910, son frère jumeau du Four, lui, restera Vierge de toute couleur.
Un an avant son inauguration, l'édifice recevra la visite de son créateur en personne, l'ingénieur léonce Reynaud, pourtant âgé de soixante-huit ans.
Compte tenu des difficultés d'accés du rocher, l'exploit mérite d'être signalé.
La présence du phare ne pourra cependant empêcher les nauvrages du "Queen of Colonies", le 26 janvier 1875 et du "Ville de Bilbao" le 28 septembre.
En 1944, le déménagement provisoire de la lanterne empêchera la destruction de la tour par les Allemands comme malheureusement nombre de phares parsemant les côtes de l'Hexagone.
La relève des gardiens des Pierres-Noires ne s'effectue pas directement mais par transbordement au moyen d'une nacelle de téléphérique montée sur un câble.
Celui-ci relie la tour à un petit quai sur lequel la vedette de relève vient déposer vivres....et gardiens.
Le phare a été automatisé en 1992.
Merci de votre visite
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